“
Un singe en hiver,
un singe blanc,
être de chair
et savant,
dans sa cage de verre
l’orang-outan
se désespère
en fumant.
”
“
Un singe en hiver,
un singe blanc,
être de chair
et savant,
dans sa cage de verre
l’orang-outan
se désespère
en fumant.
”
“
Arc de Triomphe, rue de la Paix,
Paris est assis
sur un matelas épais.
”
“
Suicidez-vous tous,
je veux rester seul
et boire à la fin du siècle !
Plonger dans la mousse,
écouter du punk,
et croire à la vie au ciel !
”
“
Derrière les vitres du taxi,
je ne reconnais pas la pluie,
je vois défiler cette ville
sans pouvoir lui donner un nom.
”
“
Allongé sur l’herbe,
je regarde le ciel
du bleu, du miel
cet après-midi rien de gris,
de l’eau, du soleil
des fleurs, des abeilles,
des cigales, des fourmis,
le cliché le plus abouti.
”
“
J’ai rien appris,
rien retenu,
j’ai rien compris,
rien suivi, rien su.J’ai été largué
au premier conflit,
sorti en beauté
ça n’a pas fait un pli !
”
“
Néo ou subtil,
des jeunes cons du style,
à 7 Défaite,
de tissus griffés.
Baroqu’ ou sublime,
des vieux cons du spleen,
dans cette galerie,
sans piquer du nez.”
“
Assise au bord du lit,
ma photo dans sa main
…des confettis,
c’est ce qu’il en reste.
Alors je pars, je fuis,
je prends d’autres chemins
pour finir la nuit
roulé dans ma veste.”
“
Suzie, Suzie, c’est pire qu’une sangsue
elle m’a vidé les sangs.
Dans ses bras tous les abus
m’ont parus bien séduisants.
Son sourire pour apprécier
ce bel amour gourmand
et une peau qu’il faut manger
comme un Chateaubriand.
Nos amours étaient si crues,
Que tous mes rêves s’y sont fumés
mais sans elle pour mon repos
c’est zéro… grillé !”
“
Je m’ vois ailleurs,
c’est plus troublant,
pour sentir les fleurs
les parfums du vent
enfin, je suis aux anges,
c’est toujours là où… me conduit mon lit.
Plus près de toi, dans les virages,
plus près de toi, je suis aux anges.
Plus près de toi, plus près de toi,
plus près !”
“
Du fard pour tous les clowns,
à g’noux les figurants,
au sommet, je me soûle
du sang des partisans.
Le vin le plus fraudé,
le plus madérisé,
excessif et sucré
qu’on puisse imaginer.
Et si toutefois je mens,
je veux qu’on entende,
à mon enterrement,
les p’tites chansons
qui nous chatouillent.”
“
Avec toi ou sans toi ?
Avec toi, je ne suis plus rien,
sans toi, je ne vaux rien.
Je me pose la question chaque fois
et j’oublie la réponse
dés que je te vois.”
“
Allongé sur cette serviette de bain,
je ne peux plus bouger
je m’enfonce dans les sables mouvants,
ennivré par les odeurs de crèmes à bronzer
il fait chaud, fa caldo, hace calor…
des silhouettes de plus en plus floues,
se déplacent dans mon champ de vision,
les corps tendent les tissus,
une onde magnétique me traverse, nous traversent
je ne vois plus que trois couleurs,
qui est près ? qui s’éloigne ?”
“
Pleureuse
Visseuse-dévisseuse
une fin heureuse
blagueuse
Deleuze
affreuse
paresseuse
rime vaseuse
”
“
J’veux des pieds,
des bottés, des sanglés,
des talonnés, boutonnés ou zippés
à l’air ou enlacés,
j’veux des pieds,
des pieds,
des pieds,
le pied.
”
“
C’est comme une balle dans la peau,
une blessure sans couture,
une cicatrice au ciseau,
à vif, une soudure.
”
“
Vert et sous antibios,
je rêve de douches
et d’infirmières,
j’ai mal au dos,
et si, si… dans le fourreau
de sa bouche,
j’essaye, je vitupère…
je m’ jette à l’eau.
Ga, ga, ga, ga, ga , ga , ga, glaçons
au fond du lit
et “les têtes brûlées”… jusqu’à demain !
je m’allume consciencieusement,
en écoutant les bavardages télé… matin !”
“
J’ai passé ma main sur les draps
et tu n’étais plus là,
J’ai regardé autour de moi
et tu n’étais plus là,
Ai-je rêvé ta présence ?
ou as-tu existé ?
J’ai compris ton absence,
quand je me suis réveillé, étonné.
”
“
Des larmes de crocodile,
des romans, des piscines
…plic ! ploc !
mon dieu quelle averse !
des couteaux, des fusils,
déclarations assassines
…tic ! toc !
des mots qui transpercent.
”
“
Le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme.Winston Churchill
”
“
Romansa Lodge,
maison de l’amour,
cet hôtel borgne
ou nous étions pour toujours,
et dans tes bras
le souffle court,
ses murs ont vus
se lever le jour.
Obscur couloir,
infini et court
tous ces miroirs,
et ces portes sourdes,
sesame électronique
déclenche un court
ordre magnétique,
juste pour un jour.
”
“
Adieu, je reste !
Quelle que soit ta décision,
je reste !
du sol au plafond,
de la porte au balcon,
dans tes papiers, tes journaux, tes photos,
dans tes os et ta peau.
Adieu, je reste !
”
“
Annie mal m’a mis les menottes
et m’a raccompagnée,
J’ai embrassé sa porte,
j’suis perdu sur le palier.
Nos amours étaient si froides,
que tous mes rêves s’y sont gelés,
mais sans elle pour mon repos
c’est zéro… givré !
”
“ C’est loin sous l’oreiller
Pour aller au bordel de Mer
c’est cher payé
pour rester solitaire
”
“ Blême et sous influence,
je parle de refuser
ce dernier verre
allongé, au bord du pieu.
Et si, si tous mes sens
rêvent d’arrêter
ce mal de mer,
agité, ça va pas mieux.
Ga, ga, ga, ga, ga , ga , ga,
glaçons au fond du lit
et “Les Têtes Brûlées”
jusqu’à demain !
Je m’allume consciencieusement,
en écoutant les bavardages télé…”
“Je veux juste caresser,
la tête de la victoire,
plonger dans le réservoir
de ces plaisirs volés.Me glisser, me lover,
m’arrêter dans ces bars,
et puis enfin m’asseoir
sur le trône de Circé.
”
“ Décolleté m’a roulé une pelle,
sa chatte m’a attachée,
quand ses lèvres se sont ouvertes
j’ai bu la tasse, à ma santé !Nos amours étaient si chaudes,
que tous mes rêves s’y sont brûlés,
mais sans elle pour mon repos,
c’est zéro… degré.”
“ En retard pour la gloire,
de n’importe quelle année,
laissez-moi embrasser sur le front la victoire.Juste lui tenir la main,
ou lui parler au moins,
les Anges n’ont pas besoin de se sauver demain.”
“ Un orage se prépare,
à l’horizon de ses yeux,
je regarde le plafond
un peu gêné…Une sortie dans le noir,
accompagnée de ses vœux,
une bordée de jurons
bien ajustée.”
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