Tous les articles par Marc MannevY

Tu préfères…


Tu préfères…
Une jolie fleur sans parfum ou une plante sauvage odorante ?

Tu préfères…
Un aller-retour Paris>New-York en classe touriste ou bien un Santa-Cruz>Puerto Suarez en Train ?

Tu préfères…
Poursuivre un rêve prégnant ou stopper un cauchemar habité ?

Reste malade


Reste malade !
À quoi bon guérir ?
Apprécie la ciguë, les sulfamides et l’aspirine,
laisse-toi emporter par le délice opiacé,
corps soigné, objet d’attention,
à quoi bon se rebeller ?
Goûte la pitié, les sourires, l’empathie,
et la blancheur des draps,
abandonne-toi aux mains
expertes et gantées,
apprécie l’aiguille qui perce ton cuir,
sois un bon malade !
À quoi bon guérir ?


Dans cette ville sans nom
que je découvris de nuit,
je commençai par frôler les murs,
je me rendis vite compte
que ses parois affichaient des dents…

Descendant alors du trottoir sur la voie,
en évitant les phares et klaxons agressifs,
le canyon bitumé se transforma en canal,
je remontai de nouveau sur le quai
qui, plus j’avançai, se réduisait
me rapprochant dangereusement des murs,
…jusqu’à me mordre.

Frontières


Le général sur son cheval,
dessine une banale
étendue de sable,
traits inavouables.

Espace impalpable,
limite insondable
et tendue de câbles,
remplie d’obstacles.

Regrets


A tous nos rendez-vous ratés,
nos occasions manquées,
nos amours contrariées.

A tous nos plans foireux,
nos scenarios hasardeux,
nos projets juteux.

A tous ces regrets,
merci de continuer à nourrir mon imagination !

625 lignes


625 lignes
séduites par la mort,
moi et leurs révolvers,
avalent tout sans effort.

En mille signes,
le futur brûle le corps,
d’un sourire incendiaire,
brillant et raccord.

l’Os


Sous un crâne protubérant
exaspérant certains quartiers.
Sans vertèbre, sans dent,
faisant craquer les jointures
de ses mains dessinant en stiple
flux urbain et artères multiples,
un corset féroce et véloce,
la ville est d’os.

L’Air de l’Aube


L’Air de l’Aube est différent,
plus léger, plus transparent,
neuf et objet rare,
il dissipe le brouillard.

L’Air de la Nuit apprend,
c’est un gaz hilarant,
masques et bougeoirs,
territoire du jaguar.

L’Air du Large est tranchant,
accrocheur, séduisant,
il offre une balançoire
à mes espoirs.

Indécise


Lumière tremblante et indécise,
dans un local de fils suspendus,
photographies soumises
à une poutre vermoulue,
on la voit assise,
alors qu’elle est tendue
et conquise
par les vantardises
du premier venu.

Recharge

  ny


Tu n’es plus rien,
sans ta recharge,
regarde tes mains
vides, sans dessein.

Tu cherches une prise,
une page, un lien,
une reprise, une entreprise
ou une église.

Moque


L’époque nous claque,
un super-doc,
une attaque électro-choc,
un film maniaque,
sur l’anecdote
d’un Rastignac cinoque,
qui se moque…
de nos actes.

Dedans

IMG_0073
J’suis dedans,
pas ailleurs, ni absent,
jusqu’au cou et dansant,
j’suis dedans.

Juste pendant,
à temps, pas en avance !
À l’heure des croyants,
j’suis dedans.

De l’air

climate justice


C’est d’l’air qu’il nous faut,
pas au ballon, ni au cachot,
de l’air, du pur, du bleu,
du frais, des langues de feu,
souvenir rythmique à deux.