Tous les articles par Marc MannevY

Plus près de toi (4)


Noir et sous tes jupons,
je rêve de voyager
sur ses eaux fortes,
sans fair’ le moindre effort,
et si, si… tout au fond
j’aurais pu débarquer
de ce bateau
rentré au port.
Rouge et sous dépression
j’ai beau naviguer,
avec les mots
et le vent des accords
et si j’ai compris la leçon,
ce bout d’papier
c’est un radeau,
ça vaut de l’or.
Ga, ga, ga, ga, ga , ga , ga, glaçons
au fond du lit
et “les têtes brûlées”… jusqu’à demain !
je m’allume consciencieusement,
en écoutant les bavardages télé… matin !”

Les Anges (4)


Et si tu veux mes nuits,
j’ai déjà donné,
tout mon sommeil,
jusqu’au dernier.
Juste lui tenir la main,
ou lui parler au moins,
les Anges n’ont pas besoin
de se sauver demain,
Les anges, les anges,
les anges c’est nous ! (X 3)

Papillon (4)


Ma dernière fiancée,
m’a rendu la monnaie,
une garce de première,
d’à peine dix-sept ans.
Elle m’a épinglé
dans un p’tit carnet,
puis mis sous verre
en m’observant.
Dans la rue,
j’lui en ai voulu,
n’avoir pas su
me consoler
et en sortant,
j’lui ai crié…
Tu, tu, tu n’es qu’un… Papillon
tu, tu, tu n’es qu’un… Papillon
tu, tu, tu n’es qu’un… Papillon
tu, tu, tu n’es qu’un…
Papillon !

iBlind


Du bout des doigts,
j’ai senti des couleurs,
des monts, des pics,
des vallées de glace,
des rivières haptiques.
Du bout des doigts,
j’ai dessiné des odeurs,
des rondes, des fluides,
glissant sur la surface,
des tracés physiques.


L’Amitié n’existe pas, c’est une illusion romanesque, une croyance « hollywoodienne » adressée à ceux qui auraient peur d’avancer seul dans la vie.
Les corollaires de ce mirage sont la trahison et la caricature, la trahison, car tôt ou tard, cette relation confirmera l’adage que ce sont toujours vos « ami(e)s » qui vous trahissent le mieux et la caricature qui vous fige dans une image de vous qui ne tolérera pas le changement.
L’Amitié dit-on, se forgerait au fil du temps, alors qu’elle ne fait que renforcer une perception qui emprunte à un temps révolu.


A l’instar de la boxe, l’Art est un combat, contre soi-même et contre les autres, qui doit transcender le quotidien. Dans l’immense famille auto-proclamée des artistes, il y a une grande majorité d’artisans, parfois talentueuse et une poignée d’artistes.

Le cliché


Allongé sur l’herbe,
je regarde le ciel
du bleu, du miel
cet après-midi rien de gris,
de l’eau, du soleil
des fleurs, des abeilles,
des cigales, des fourmis,
le cliché le plus abouti.

Papillon (3)


Assise au bord du lit,
ma photo dans sa main
…des confettis,
c’est ce qu’il en reste.
Alors je pars, je fuis,
je prends d’autres chemins
pour finir la nuit
roulé dans ma veste.

Juré, craché (3)

 


Suzie, Suzie, c’est pire qu’une sangsue
elle m’a vidé les sangs.
Dans ses bras tous les abus
m’ont parus bien séduisants.
Son sourire pour apprécier
ce bel amour gourmand
et une peau qu’il faut manger
comme un Chateaubriand.
Nos amours étaient si crues,
Que tous mes rêves s’y sont fumés
mais sans elle pour mon repos
c’est zéro… grillé !

Les Anges (3)


Du fard pour tous les clowns,
à g’noux les figurants,
au sommet, je me soûle
du sang des partisans.
Le vin le plus fraudé,
le plus madérisé,
excessif et sucré
qu’on puisse imaginer.
Et si toutefois je mens,
je veux qu’on entende,
à mon enterrement,
les p’tites chansons
qui nous chatouillent.

Calor


Allongé sur cette serviette de bain,
je ne peux plus bouger
je m’enfonce dans les sables mouvants,
ennivré par les odeurs de crèmes à bronzer
il fait chaud, fa caldo, hace calor…
des silhouettes de plus en plus floues,
se déplacent dans mon champ de vision,
les corps tendent les tissus,
une onde magnétique me traverse, nous traversent
je ne vois plus que trois couleurs,
qui est près ? qui s’éloigne ?

Plus près de toi (2)


Vert et sous antibios,
je rêve de douches
et d’infirmières,
j’ai mal au dos,
et si, si… dans le fourreau
de sa bouche,
j’essaye, je vitupère…
je m’ jette à l’eau.
Ga, ga, ga, ga, ga , ga , ga, glaçons
au fond du lit
et “les têtes brûlées”… jusqu’à demain !
je m’allume consciencieusement,
en écoutant les bavardages télé… matin !