Archives de catégorie : Chanson

Il faut juste en imaginer la mélodie

Le Désordre


Ranger les journaux, déplacer les meubles,
déchirer les photos, aligner les feuilles,
nettoyer les couteaux, un tapis sur le seuil,
briquer le lavabo, un dernier coup d’œil,
vérifier la météo, m’asseoir dans le fauteuil.
Elle a mis le désordre dans mon intérieur,
le désordre dans mon intérieur.

Solutions

 

X-Ray
X-Ray


Le matin, je geins,
comme un dauphin
dans son bassin.

Le soir, je gère,
comme un lépidoptère
sous verre.

La nuit, je fuis
comme une souris
en manque de fruits.

Le jour, je cours
comme un ours
devant une châsse à cour.

Gabin


Sur les grands boulevards,
on n’aime que les drames,
dans une pose figée sur le quai
ou sirotant à petite dose au troquet,
le caviar d’Audiard,
laconique et bavard
balancé comme un pamphlet
dégusté comme du petit-lait.

Cinéma lucide et bichrome,
dialogues fluides et royaume
de Gabin héros ou bien gigolo…
Gabin héros ou bien gigolo,
Gabin héros ou bien gigolo.

L’orgueil de ces yeux là !
clin d’œil encanaillé à toute la smala,
pour l’acteur qui a une grande gueule,
aboyeur de romance et tirailleur,
Paname au Printemps, le temps des « Javas »,
chanson de Prévert et Kosma,
voix écorchée du gouailleur
et la mort du con-voyeur.

Je baille !


On me parle de films danois,
de digital-sauce, des intellos-souverains…
Je baille !
De séries Heroïc-Fantasy ,
de cuisine bio, de nouveaux parfums…
Je baille !

Sieste


Sieste, égoïste langueur,
abandon sans culpabilité,
rejet des heures,
prière athée.

Sieste, immense pourvoyeur
de rêves « sucrés/salés »
ou pourfendeurs
de petits officiers.

Sieste, train vapeur,
freiner, rétrograder,
les « bachoteurs »
aux 4 coins ventilés !

5 secondes


5 secondes, la terre s’arrête de tourner,
5 secondes où la terre se met à danser,
un claquement de doigts insubordonnés,
un frisson long et décapant,
un barrissement ou un souffle léger.

5 secondes d’une boucle calcinée,
5 secondes de slow motion haché,
lu à l’envers, espacé,
tempo lent et glaçant,
trinquant avec des coupes champagnisées.

E-lec-trique


Comme une décharge électrique,
élec-trik, élec-trik.
Un courant négatif,
positif, négatif.

Une étincelle sous-tension,
survolté un vibrion,
ou agressant
un filament aveuglant.

Folle


Elle est folle, dingo, timbrée, azimutée,
manque une case, à l’ouest, ravagée,
out, floutée,
pas bien, atteinte, cinglée,
mais je l’aime, je l’aime,
je l’épouse, je l’aime.

Jim & Gina (2)


Imaginent le r’pas
qui sèche tous les buveurs,
mélangeant la carpe
et le lapin sauteur,
Jim & Gina
de la tribu des « Wild Child »,
vont danser
jusqu’à Pigalle.
Rouge, noir et or
initiés aux couleurs,
sapés comme des Lords
ou prince des voleurs.
Jim & Gina,
contre le monde entier
de la tribu des « Wild Child »,
vont enfin pouvoir s’aimer.

Jim & Gina (1)


Toujours debout au comptoir
et jamais rassasiés,
s’habillant les soirs
ou d’autres vont se coucher,
Jim & Gina
de la tribu des « Wild Child »,
vont fêter
leurs retrouvailles.

Refusant l’invit’
au festin de minuit,
prétextant la faim
ou l’arsenic de l’ennui,
Jim & Gina,
contre le monde entier
de la tribu des « Wild Child »,
vont enfin pouvoir s’aimer.

Plus près de toi (4)


Noir et sous tes jupons,
je rêve de voyager
sur ses eaux fortes,
sans fair’ le moindre effort,
et si, si… tout au fond
j’aurais pu débarquer
de ce bateau
rentré au port.
Rouge et sous dépression
j’ai beau naviguer,
avec les mots
et le vent des accords
et si j’ai compris la leçon,
ce bout d’papier
c’est un radeau,
ça vaut de l’or.
Ga, ga, ga, ga, ga , ga , ga, glaçons
au fond du lit
et “les têtes brûlées”… jusqu’à demain !
je m’allume consciencieusement,
en écoutant les bavardages télé… matin !”

Les Anges (4)


Et si tu veux mes nuits,
j’ai déjà donné,
tout mon sommeil,
jusqu’au dernier.
Juste lui tenir la main,
ou lui parler au moins,
les Anges n’ont pas besoin
de se sauver demain,
Les anges, les anges,
les anges c’est nous ! (X 3)

Papillon (4)


Ma dernière fiancée,
m’a rendu la monnaie,
une garce de première,
d’à peine dix-sept ans.
Elle m’a épinglé
dans un p’tit carnet,
puis mis sous verre
en m’observant.
Dans la rue,
j’lui en ai voulu,
n’avoir pas su
me consoler
et en sortant,
j’lui ai crié…
Tu, tu, tu n’es qu’un… Papillon
tu, tu, tu n’es qu’un… Papillon
tu, tu, tu n’es qu’un… Papillon
tu, tu, tu n’es qu’un…
Papillon !

iBlind


Du bout des doigts,
j’ai senti des couleurs,
des monts, des pics,
des vallées de glace,
des rivières haptiques.
Du bout des doigts,
j’ai dessiné des odeurs,
des rondes, des fluides,
glissant sur la surface,
des tracés physiques.